jeudi 24 novembre 2016

LE CERVEAU



Le mien n'est jamais au repos, et le votre ?

LE CERVEAU

Tous les jours il tourbillonne,
Les idées fusent, rayonnent,
Sans une seconde de répit.

Loin d’un organe décrépi
Mon cerveau classe, réfléchit.
Les infos jamais défraîchies.

Pourrais-je seulement un jour
Ne plus penser ? Faire un séjour
Aux abonnés absents, partir ?

Se reposer puis rebondir,
Vers des sujets très passionnants,
Quand je le veux uniquement.

Hélène Leroux, 24 Novembre 2016

samedi 12 novembre 2016

L'ENFANT

La vie s'est un peu accélérée par ici et j'ai eu un peu moins de temps pour écrire.
Voici un poème encore une fois marqué par mon métier, la plupart du temps heureux mais parfois fait de drames.



L’ENFANT

Il repose sur son drap coloré,
Le visage doux, aimé, adoré,
Les yeux clos, l’ombre des cils sur ses joues,
Entouré de peluches et joujoux.

Ses parents l’admirent, le caressent.
Sa mère rejette, dans son dos, sa tresse,
Lui chuchote des mots doux et aimant,
D’une douce voix, cette fois sans zézaiement.

Ses cheveux souples, soyeux tels la soie,
Glissent sous ses doigts, son petit François.
Tout menu, serein, beau dans son berceau,
Il accueille ses doux baisers sans sursaut.

Le soleil lui donne un teint d’abricot,
Velouté, un grain loin du calicot.
Son père, une main aimante sur son visage,
Lui laisse une odeur d’après-rasage.

Un sanglot s’échappe d’une gorge,
Un son comme sorti d’une forge.
Une larme coule sur une joue,
Se pose sur sa peau, tel un bijou.

Car l’enfant repose sur son lit de mort
Enveloppé d’un drap, tel un trésor.
Sa vie ayant à peine commencée,
Son âme vers d’autres cieux s’est lancée.

Hélène Leroux, 12 Novembre 2016