dimanche 30 octobre 2016

AMI


Bonjour,

En ce moment, j'écris des poèmes à mes enfants qui parlent de leur histoire donc je ne les posterai pas ici ;)

En attendant, j'ai retrouvé mon seul et unique poème que j'ai écrit adolescente, à 14 ans. Je l'aimais bien mais je ne le trouvais pas assez bien construit pour me donner envie de continuer. Il faut dire qu'à cette époque déjà, ma confiance en moi n'était pas au top.
Il m'aura fallu 30 ans pour me remettre aux poèmes :lol:



AMI

Partir, toujours partir,
Telle est ma destinée.
Je pense obéir
A un ordre souvent répété
Laisser le beau poète tranquille
Afin qu’il puisse écrire.
Je hais cet ordre invisible
Qui m’oblige à partir
Loin, loin de l’ami de mon cœur
Mais il me faut m’incliner
Devant toutes ces belles fleurs
Que sont ses poèmes.
Adieu donc mon ami.

Hélène Leroux, 08 Septembre 1987

jeudi 20 octobre 2016

Gaëlle et Cécile à la piscine

Pour changer un peu des poèmes, voici mon premier livre pour enfants que j'ai fait il y a quelques années. Pour pouvoir le lire facilement, cliquez sur la première image puis faites les défiler.











mercredi 19 octobre 2016

Un jour gris



Il y a des jours sans malgré le soleil. Un petit poème et tout repart ?

UN JOUR GRIS

Il y a des jours où tout est gris,
Où vous vous sentez tout aigri,
La fatigue pèse sur vos épaules,
Point de musique de diaule.
Les malheurs du monde entrent
Chez vous, deviennent épicentre.
Une seule envie persiste,
Devenir tel l’égoïste,
Pour ne penser qu’à son plaisir
Et s’adonner à son loisir.
Abandonner les relations,
Hiberner sans négociations.

Aujourd’hui est un jour sans, gris,
Réveillez moi avec un rire.

Hélène Leroux, 19 Octobre 2016.

jeudi 13 octobre 2016

Au fond des tes yeux

Bonjour à tous,

Voici un petit poème du soir ;) daté d'aujourd'hui car j'ai retravaillé un vers ce matin ;)




AU FOND DE TES YEUX

Lorsque je regarde au fond de tes yeux
J’y vois toute la création du monde,
Une terre vierge, fertile, féconde.

Lorsque je regarde au fond de tes yeux
J’y vois le mystère de l’avenir,
Les joies, les peines et l’amour à venir.

Lorsque je regarde au fond de tes yeux
J’y vois l’innocence de l’enfance,
Celle dont je prendrais toujours la défense.

Lorsque je regarde au fond de tes yeux
J’y vois, en devenir, une jeune fille,
Surtout, je te vois, toi, ma fille, Cécile.

Hélène Leroux, 14 Octobre 2016

mardi 11 octobre 2016

A mes amis

Bonjour,
Ces derniers jours, j'ai écrit deux poèmes, tous deux en alexandrins. Plus difficiles à écrire car plus personnels. L'un que je ne mettrais pas ici car je l'ai offert à ma sœur et la concerne, l'autre pour mes amis que voici :



A MES AMIS

Les voyages ont marqués toute mon enfance,
De l’Amérique à l’Afrique, découvertes.
Mon cœur prêt à accueillir, tel une prairie verte,
Toute graine d’amitié, sans aucune défense.
Le temps aidant et tous les déménagements,
Ce cœur plein de joie s’est refermé sur lui-même,
J’ai perdu, avec cette existence bohême
Et la distance, mes amis, affligement.
Pourquoi s’ouvrir à autrui et communiquer 
Alors que nous nous perdrons avec la distance ?
La solitude et perte deviennent acceptance
Provoquer celles-ci avant de trop aimer.

Etats-Unis : Béatrice, Alexandre,
Bêtises, bisou volé, perdus dans le temps,
Kenya : une rencontre en savane permettant,
Une amitié entre deux sœurs à défendre.
Amélie, Sovann mais aussi Anne, Annabelle.
Madagascar : Marie, Fanja, Régis, histoire
D’indienne blanche, d’un film, fous rires, victoires.
France : copines de promo, soirées rebelles,
Entre les études, gardes et examens.
Envie de partager, discussions sur le net,
Découverte d’amitiés virtuelles, honnêtes,
Devenues rencontres réelles le lendemain.

De toutes ces histoires, je n’ai gardé que
Souvenirs ; de mes erreurs j’ai perdu contact
Je n’ai su me battre et garder intactes
Ces toiles défaites de façons iniques.
La vie est faite, de joie, d’épreuves, leçons,
Des liens se créent au fils du temps, amis, soutiens,
Nous changeons, ils changent, éloignements soudain.
De nouveaux liens se créent, alors reconnaissons
Que les amis sont là pour un temps, avec nous.
J’ai retrouvé d’anciens amis, grâce à la toile,
J’en suis d’autre, de loin, telle une triste étoile,
Peut-être, ces amitiés auront-elles un redoux ?
En attendant, j’ai évoluée, compris, enfin,
Que les amis pouvaient rester, nous soutenir
Etre là, à travers temps et espace, sourire.
Aux futurs et anciens mon cœur s’ouvre à dessein. 

Hélène Leroux, 11 Octobre 2016




jeudi 6 octobre 2016

Espérance

Mes poèmes sont marqués par mon métier de sage-femme :) Voici le dernier en date :

ESPERANCE

Dès mon enfance je t’ai rêvé
Au fil du temps, dans mon esprit,
Tu as pris forme, année après année.
Ta place, tu t’es fait comme un bandit.

Plus lentement, mon corps a évolué,
L’innocence envolée, la maturité a surgit,
Le compagnon pour la vie est arrivé,
De l’attente, l’impatience a grandit.

Mois après mois, nous avons espérés,
Tous ces espoirs et ces déceptions,
Ont notre vie, désormais, rythmé,
Aurons- nous un jour une filiation ?

Autour de nous on s’impatiente,
Le mariage est passé et consommé,
Ce jeune couple sous surveillance,
Aurait-il un problème de fertilité ?

La nature a fait place à la médecine,
La confiance à la question,
Seuls, nos espoirs en ruines,
Nous envisageons l’adoption,

Ce vide en nous, cet amour pour l’autre,
Nous sommes prêts à le remplir, à le donner,
A un tout petit que nous appellerons nôtre,
Qui deviendra notre famille à aimer.

Qu’importe l’ADN, la génétique,
L’amour est universel, il enivre,
Par delà les idées schématiques,
Il panse les blessures et aide à vivre !

C’est ainsi que nous nous retrouvons,
Notre enfant dans les bras, aimé et câliné,
Avec, surprise, au chaud dans mon bidon,
Une nouvelle vie, à accueillir, à aimer.

Hélène Leroux, 06 Octobre 2016

mardi 4 octobre 2016

Etre mère


Bonjour,
Je ne pensais pas  autant aimer écrire des poèmes, moi qui n'en lit pas beaucoup. Je ne sais toujours pas si ils valent quelque chose en tant que poèmes en eux même mais le plaisir que je prends à les écrire me suffit amplement :)

Voici un poème écrit ce soir après avoir eu du mal à gérer la demande d'amour de mes trois enfants en même temps. Difficile de se partager, et parfois ce qui aide l'un dessert l'autre malgré nous.Difficile de trouver un équilibre.

Cela m'a donner envie d'écrire sur le fait d'être mère ;) Cette fois-ci j'ai essayé un octosyllabe pour les courageux qui veulent compter.



ETRE MERE

Etre mère n’est pas si facile,
Il faut commencer par vieillir,
Accepter la phase nubile,
Etre prête à accueillir.

Son cœur s’ouvre tout doucement,
A l’amour de ce petit être.
Le temps permet l’accroissement
Différent pour chaque bien être.

Commence alors la vie de mère,
Faite d’amour mais aussi d’angoisse,
Les droits acquis sont chimères,
Toutes certitudes s’effacent.

L’enfant indique la voie à suivre.
Sur un fils comme un somnambule,
La mère évolue, délivre,
Amour et sanctions, non crédule.

A elle de guider, bienveillante,
Cet enfant vers une vie libre.
Qu’il puisse de façon accueillante,
Trouver seul un équilibre.

Hélène Leroux, 04 Octobre 2016

lundi 3 octobre 2016

La mariée

Il y a quelques temps, aux actualités on nous racontait l'histoire de cette noce envahie par la haine faisant des morts chez les convives dont des enfants.
De cette  horreur, j'ai écrit un poème que voici, je crois bien que les "e" muets ne le sont plus lorsque j'en ai besoin... :



LA MARIEE

Quelle est belle cette mariée, voile et dentelle blanche,
Dans le regard de son mari, angoisse et amour,
Ensembles, amoureux, hanche contre hanche.
En ce beau jour, ensoleillé et plein d’humour.

Quelle est belle cette mariée, bouquet de roses,
En ces temps mouvementés de haines et peur,
La noce a lieu, courageuse, sous les lauriers roses,
Démontrer qu’amour et paix existent sans heurts.

Quelle est belle cette mariée, bracelets exquis
Autour d’elle, amis, grands-parents, enfants d’honneurs,
S’éparpillent ou restent là, tel un croquis,
Mélange vivant de différentes couleurs.

Quelle est belle cette mariée, souliers vernis,
Sur sa robe, le rouge s’épanouit lentement,
Dans ses yeux, cette lueur à jamais bannie,
Dans le silence, la haine est là complètement.

Quelle est belle cette humanité qui est notre,
Quel Dieu, quelle terre, quel pouvoir, peut excuser,
Des actes immondes, de terreur sur les vôtres ?
La paix, l’amour en nous devraient tout dominer.

Hélène Leroux, 03 Octobre 2016

dimanche 2 octobre 2016

Roman sans titre

Bonjour,
Comme je le disais dans un post ci-dessous, je m'essaye à écrire un roman pour adulte. En voici le premier chapitre "brut de décoffrage", sans correction pour le moment.

Cela me ferait vraiment plaisir si vous me laissiez un petit commentaire genre "j'aime" - "j'aime moyen" -"j'aime pas".

Je ne demande pas une correction mais simplement l'impression que vous a fait ces quelques lignes. Vous ont-elles touché ou pas du tout ? Je vous demande juste de ne pas mentir pour me faire plaisir ou ne pas me blesser ;) La vérité est importante. Merci.

Ce roman n'a pas encore de titre et est loin d'être fini puisque pour le moment seuls trois chapitres sont écrits mais il faut bien commencer n'est-ce pas ?


ROMAN SANS TITRE



Chapitre 1

Allongé sur son lit, entre sommeil et éveil, Marc se laisse flotter dans le bien-être de cet instant  qui précède le réveil. L’impression d’être encore dans un cocon, à l’orée du rêve. Les sons petits à petits imprègnent ce cocon ; l’aspirateur du voisin de droite ;  les petits pas pressé du fils des voisins d’au dessus ; le bruit étouffé de l’ascenseur qui monte ; les oiseaux au dehors et les voitures dans la rue. Mais  les souvenirs des deux derniers jours  finissent par le réveiller complètement. Avec appréhension, il ouvre ses paupières, tout doucement, laissant à peine filtrer la lumière du jour.
Pas de flash douloureux, ouf !
Avec précaution, il oriente son regard vers son réveil : 07h30. S’asseyant doucement au bord du lit, il teste son équilibre.
Pas de nausées, pas de vertiges. Bon.
Debout maintenant !
Se courbant comme un petit vieux et ménageant ses mouvements, il se met debout, s’étirant tout doucement.
Bien.
Un pas, puis deux.
La main sur la commode, ça tourne un peu tout de même.
A 30 ans, Marc se sent terriblement vieux, courbatu mais debout. Cela fait deux jours qu’il ne mange pas, boit à peine, supporte la douleur d’une migraine intenable. Les calmants marchent à peine… cette fois, il a refusé d’aller à la clinique de la douleur. De toute façon rien ne marche ou à peine. Il a tous les médicaments qu’on lui a prescrits et comme il est célibataire, il n’est pas bien difficile de rester dans le noir et de ne pas être dérangé chez soi. Il a prévenu Pierre, qui a promis de passer si dans 48h il ne l’appelait pas.
Les médecins lui disent qu’ils ne comprennent pas, sa douleur ne ressemble pas à une migraine, il a mal partout, pas seulement d’un côté du crâne. Les examens sont tous revenus normaux, il est même allez voir un psychologue sur les conseils de Pierre mais rien… Le seul truc qui marche est le froid des « freeze-pack » qu’il se met sur le crâne avec l’impression que le froid  forme un casque protecteur, le protégeant de cette douleur assourdissante qui ressemble au bruit blanc de la télévision lorsque aucune chaîne n’est active. A ce rythme, il va attraper un rhume du cerveau, c’est sûr.

Un passage aux toilettes et le bonheur de prendre une douche, de se laver les dents. Tout en se brossant les dents, Marc se dit qu’il a l’air d’un type après une bonne cuite, ses cheveux bruns, presque noirs,décoiffés par la serviette qui les a séchés, les cernes sous ses yeux, le vert des pupilles perdu dans les veinules de sang tout autour. La mâchoire carrée et le nez droit complètent harmonieusement ce visage, c’est bien les seules choses valables ce matin.  Marc prends le temps de se raser et s’habille avant de se faire un bon café, rien de mieux après ses crises. Le voilà un homme neuf !
Il réfléchit, la dernière crise a eu lieu, il y a un mois, elles se rapprochent. A ce rythme, il ne tiendra pas.
Ne pas y penser.
On trouvera bien ce qui lui arrive.
Peut-être…

On est dimanche, il va faire un tour, appeler Pierre avant et aller rendre la visite hebdomadaire du dimanche à ses parents, voir Benjamin son frère, cela lui changera les idées. Après tout il y a toujours pire ailleurs, n’est ce pas ? Qu’est ce qu’un mal de tête comparé au fait d’entendre des voix venues de nulle part ?

***
- Ca y est, sorti de ton antre ? Comment vas-tu ?  Demande Pierre au téléphone.

Le ton est celui du soulagement mêlé d’inquiétude. Pierre est psychiatre à la clinique où travaille Marc. Cela fait 10 ans qu’ils se connaissent. Marc était témoin de son mariage, parrain de leur premier enfant. Avec Sylviane, ils forment un couple harmonieux, toujours souriant et plein d’un amour serein. Le genre de mariage que Marc aimerait avoir. Qu’est-ce qui empêche un homme de rêver de mariage, de famille heureuse ? Il ne désespère pas de trouver LA femme, enfin la plupart du temps, car avec ses migraines, il est plutôt soulagé d’être célibataire.

- Oui deux jours à lézarder, c’est suffisant.
- Tu sais que je m’inquiète, Marc. Tes crises se rapprochent, bientôt cela va t’handicaper dans ton métier. Rien de nouveau du côté des médecins ?
- Non, ils veulent m’hospitaliser et faire une étude de 24h en me mettant pleins d’électrodes sur le crâne. Je réfléchis à quand faire ça.
- Bien, tu devrais de toute façon prendre des vacances. Pourquoi pas dans deux semaines ?
- Trop tôt pour mon chef de service, je vais voir ça pour dans un mois.
- Promis ?
- Promis.
- Au fait, Sylviane t’invite le week-end prochain pour son anniversaire.
- Ok, le dimanche ? Je travaille samedi
- Oui dimanche midi, Adrien sera ravi de voir son parrain. Je pense lui offrir une nouvelle friteuse, elle en parle depuis quelques temps. Qu’en penses-tu ? Tu es toujours de bons conseils, je n’ai jamais vu un homme comprendre aussi bien les femmes que toi. Bizarre d’ailleurs que tu sois toujours célibataire.
- Que veux-tu mon charme désarmant n’a pas l’air de marcher si bien. Oublie la friteuse, tu la lui offriras sans raison valable dans un mois sinon celle de lui faire plaisir et elle l’appréciera d’autant plus. Réserve-lui une journée au spa du palm à grand anse, suivie d’une nuit là bas. Je garderai Adrien. Tu me donneras la date, que je prévois ça.
- Tu es sûr que tu es un homme ? C’est un cadeau  tellement romantique ! La voix de Pierre est moqueuse.
- Moque toi va ! Mais quand tu profiteras de la belle nuit à deux, pense à moi ! Lui répond Marc en rigolant.
Pierre rigolait encore quand il raccrocha.

samedi 1 octobre 2016

Les enfants


Toujours en mode apprentie poète, voici le dernier que je viens de terminer. J'ai été marquée par l'actualité de ce qui se passe à Alep :(

 Comptez les pieds ou syllabes si vous en avez le courage. J'ai tenté de faire un alexandrin donc 12 syllabes par vers. Mais je ne suis pas douée avec les "e" muets...





LES ENFANTS

Dans la cour, au soleil, les enfants jouent et crient
Les filles font la roue, les garçons se pourchassent
Leurs visages enfantins plein de moqueries
Leurs yeux reflétant la gravité et l’audace.

Parfois les têtes se lèvent, arrêt dans le jeu
Dans un coin, un tout petit recroquevillé.
Puis reprends le jeu, tous ensembles, courageux
Leur innocence reprenant tout son droit inné.

Retentit à leurs oreilles la sonnerie,
Tous courent rapidement se mettre en rang,
Angoissés, évitant toute badinerie,
Ils s’engouffrent dans leur abri sans un parent.

Sous couverts de Dieu, territoire ou politique
L’horreur dans son ampleur toute entière se déploie.
Les avions piquent tels un vent catabatique
Utilisant les écoles pour leurs tristes exploits.

Dans la cour, un trou immense est apparu,
Au fond et sur ses bords on aperçoit des bouts
De l’innocence enfantine, membres et tissus.
Pleurs, cris, retentissent soudain sans aucun tabou.

Hélène Leroux, 01 Octobre 2016