La vie en ce moment est un peu compliquée et bien remplie et je ne prends pas le temps d'écrire.
Voici mon dernier poème pour ceux qui passent encore par ici. N'hésitez pas à me laisser un petit mot, cela me ferait très plaisir.
DESABUSEE
J’en ai marre d’être celle
Qui écoute, qui rassure,
Celle qui détient l’étincelle
Qui amène à elle les cassures.
J’en ai marre que l’on me néglige
Que l’on me croit sereine et forte
Aussi grande et secrète qu’une église
Sans jamais besoin de réconfort
Je suis celle qui s’organise
Celle dont la parole vaut action
Celle que l’on pénalise
Sans penser aux réactions
Car pour vous écouter, vous soutenir,
J’ai refait mon emploi du temps
Renoncer à des souvenirs,
Des moments importants.
Pour vous, j’ai pris de mon temps,
J’ai pris de moi-même
Car vous m’êtes important
Pour vous en est-il de même ?
Car vous me posez des lapins.
Et oui elle sera toujours là demain…
Et c’est vrai j’y suis
Et pour vous c’est gratuit
Mais pour moi l’addition est lourde
Mes enfants sont lésés dans leurs activités
Un problème à résoudre
Pendant que toi tu jouies des festivités.
Pourquoi ne puis-je être aussi égoïste
Centrée sur moi-même
Comme la majorité populiste
Et ce sans aucun dilemme !
Suis-je la seule à penser
Prévenir si je ne peux pas venir
A honorer mes engagements pris
A être consciente d’être entourée ?
Peut-on ne penser qu’à soi ?
Peut-on oublier les autres ?
Peut-on tracer son chemin droit ?
En poussant sur le côté les autres ?
Je pensais l’être humain sociable
Attentif à lui-même mais pas seulement
Je le pensais soucieux et aimable
Envers son prochain, honnête justement.
Je le vois égoïste, sans valeur,
Si ce n’est la sienne.
Je le vois en déshonneur,
Comme une politicienne.
Je me sens triste, bafouée,
Dans mon envie de partage,
De chaleur, de réconfort ; secouée
Dans les vagues solitaires, échouée.
A ce rythme, je finirais en hermite,
Jouissant de la solitude,
Telle une couverture,
Me tenant chaud, tout en plénitude.
Hélène Blanc, Février 2021.
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