mercredi 10 février 2021

 La vie en ce moment est un peu compliquée et bien remplie et je ne prends pas le temps d'écrire. 

Voici mon dernier poème pour ceux qui passent encore par ici. N'hésitez pas à me laisser un petit mot, cela me ferait très plaisir.


DESABUSEE 

J’en ai marre d’être celle

Qui écoute, qui rassure,

Celle qui détient l’étincelle

Qui amène à elle les cassures.

 

J’en ai marre que l’on me néglige

Que l’on me croit sereine et forte

Aussi grande et secrète qu’une église

Sans jamais besoin de réconfort

 

Je suis celle qui s’organise

Celle dont la parole vaut action

Celle que l’on pénalise

Sans penser aux réactions

 

Car pour vous écouter, vous soutenir,

J’ai refait mon emploi du temps

Renoncer à des souvenirs,

Des moments importants.

 

Pour vous, j’ai pris de mon temps,

J’ai pris de moi-même

Car vous m’êtes important

Pour vous en est-il de même ?

 

Car vous me posez des lapins.

Et oui elle sera toujours là demain…

Et c’est vrai j’y suis

Et pour vous c’est gratuit

 

Mais pour moi l’addition est lourde

Mes enfants sont lésés dans leurs activités

Un problème à résoudre

Pendant que toi tu jouies des festivités.

 

Pourquoi ne puis-je être aussi égoïste

Centrée sur moi-même

Comme la majorité populiste

Et ce sans aucun dilemme !

 

Suis-je la seule à penser

Prévenir si je ne peux pas venir

A honorer mes engagements pris

A être consciente d’être entourée ?

 

Peut-on ne penser qu’à soi ?

Peut-on oublier les autres ?

Peut-on tracer son chemin droit ?

En poussant sur le côté les autres ?

 

Je pensais l’être humain sociable

Attentif à lui-même mais pas seulement

Je le pensais soucieux et aimable

Envers son prochain, honnête justement.

Je le vois égoïste, sans valeur,

Si ce n’est la sienne.

Je le vois en déshonneur,

Comme une politicienne.

 

Je me sens triste, bafouée,

Dans mon envie de partage,

De chaleur, de réconfort ; secouée

Dans les vagues solitaires, échouée.

 

A ce rythme, je finirais en hermite,

Jouissant de la solitude,

Telle une couverture,

Me tenant chaud, tout en plénitude.

 

Hélène Blanc, Février 2021.

 

 

 

 

 

 

 

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